A vendre ! A louer !
RIP Arles, 2013, Voies Off, Fetart
A vendre! A louer! – Les collections photographiques de Ref.²C | éditions
RIP Arles, 2013, Voies Off, Fetart
A vendre! A louer! – Les collections photographiques de Ref.²C | éditions
Chaque matin, je passe devant le poste de mon voisin chasseur. C’est une belle cabane, comme une petite maison de campagne, à ceci près qu’elle sait se fondre dans le décor au point de devenir presque invisible. Fenêtres, portes, couleurs, tout ou presque épouse les caractéristiques de l’environnement… Un jour, mon voisin a prolongé son observatoire en aménageant une terrasse en bois. « Tiens, il a agrandi sa maison de campagne… ». Je me suis alors demandée si un jour on pourrait nous proposer des cabanes de chasseur en tant que logement. On vend bien des “soussols” à Paris, pourquoi ne verrait-on pas en vitrine d’une agence immobilière : « Loue splendide cabane de chasseur » ou encore « Vends superbe poste tout neuf ». J’ai parcouru les sentiers, les campagnes à la recherche de ces fameuses cabanes. Et j’ai trouvé des aménagements et des architectures très judicieuses : écolos pour certains, plus contemporains pour d’autres. Progressivement l’aspect typologique et le caractère anecdotique de cette série ont rejoint le politique. Et si jamais cela devenait réalité ? La crise du logement est telle aujourd’hui, qu’il n’est pas improbable d’imaginer qu’un jour nous en venions à louer ou à acheter ce type d’habitat. Et finalement n’est-ce pas déjà le cas ? Ne voit-on pas déjà « des hommes des bois », « des invisibles », vivre dans des cabanes de fortune aux portes des villes ? Et pour l’instant, ce logement est gratuit…
For sell ! For rent ! – Every morning, I walk past the hunting station that belongs to my neighbor. It’s a beautiful hut similar to a small contry house, it blend nicely into the surroundings landscap to the point of becoming almost invisible. Windows, doors, colors almost everything murges into the environment. One day, my neighbore extended his observatory by fitting out a wooden terrace : ‘HO ! He has elarged his contry house.’ Then, I wondered if one day those huts could be put on the market as accomodation. As a matter of fact basements are slod in Paris. So, it would not be unreal to come a cross an ad at an estate agency stating : Rent splendid hunter’s cabin’ or ‘Sell superb brand new station’. I walked the trails, the countryside in search of those stations. And I found very clever fixitures and fitting : Ecofriendly for some of them, and contemporaty for others. Gradually the typological aspect and the anecdotal elements have converged toward a political agenda. What if selling those stations became reality ? The housing crisis is such that it doen’t seem to be improbable. Isn’t that already the case ? Don’t we already see men of the woods ‘invisible people’ who live in makshift on this edge of the cities. Has for the moment, this accommodation is free…