Covid-19
C’est l’histoire d’une photographe en confinement. Une histoire d’ennui, une histoire absurde. Une histoire qui pose la question du rapport à l’image et du rapport à soi-même. Comment tirer parti du rien? Créer malgré la contrainte? Quand il n’y a plus d’extérieur, que reste-t-il à expérimenter d’autre que soi? Stéphanie Rolland a choisi de se mettre en scène jusqu’à l’absurde. Elle nous emmène, à travers cette série, dans son quotidien, un quotidien fantasmé, artificiel, hors de l’espace et du temps. En se photographiant dans un no mans land immuable où les repères se perdent, elle devient son propre spectacle avant de devenir le nôtre comme pour se distraire d’elle-même avant tout. Ces images nous parlent parce qu’elles sont universelles, des autoportraits sans visage dans lesquels le sujet disparait derrière la mise en scène du quotidien. Nous pourrions être à cette place, nous y avons sans doute été. Et tandis que le cadre noir enferme un peu plus ce qui est déjà né de l’enfermement, nous sentons malgré la distance et la dissimulation, les émotions qui affleurent… Les jours sans inspiration, les jours où l’humour est plus dur à convoquer, les jours où le tragique perce sous le rire. Comme si parfois rire de soi pour résister à l’absurdité du monde ne suffisait pas tout à fait pour ne pas pleurer…
This is the story of a photographer in confinement. A story of boredom, a foolish story. A story that reasons the questions of the relationship to the image and the relationship to oneself. How to take advantage of nothingness ? How to create despite contrains ? When there is no longer any exterior, what is really left to experience other than yourself ? Stephanie Rolland has chosen to stage herself to the point of absurdity. She takes us, through this serie, into her daily life, a fantasized, artificial daily life, out of time and space. By taking pictures of herself in no man’s land where one loses all visual cues, she becomes her own show, and becomes also ours show as if she wanted to make fun of the xhole situation. These images speack for them selves, because they’re iniversal. They’re faceless self-portraits in which the subject disappears behind the staging of daily life. We could be in her place, we have been undoutedly born of confinement. We feel that despite the distance and the concealment, emotions are emerging. Those days without inspiration, the days when we lose owr sene of humor, the days when the tragic and laughter go hand in hand. It’s as if making fun off yourself could help you to fight the absurdity of this word but sometimes that is not enough.